Le rosé, c’est du vin ?

Allons droit au but : oui ! c’est même la deuxième couleur la plus bue en France et dans le monde, devant le blanc et après le rouge (sources : FranceAgriMer et OIV).

D’où vient le rosé ?

Le vin français a commencé en Provence, premier vignoble historique de France datant du VIème siècle avant J.C. La vigne y a été introduite par les Phocéens ou les Phéniciens (les historiens hésitent encore !). Cela pose les choses, n’est-ce pas ? La plus grande région productrice de rosé au monde a plus de 2500 ans.

La production de rosé est un savoir-faire français ancestral. Toutes les régions viticoles françaises en produisent, que cela soit en AOP (Appellation d’Origine Protégée), IGP (Indication Géographique Protégée) ou en Vin de France.

Comment fait-on du rosé ?

En France, le rosé est un vin à part entière, qui demande un véritable savoir-faire. Il est produit de manière volontaire, avec des choix de cépages et terroirs spécifiques pour son élaboration. Il tire sa couleur de la peau de raisins rouges. Le jus de raisin est en contact avec les peaux pendant un laps de temps défini par celui ou celle qui le produit : plus ce sera long, plus le vin sera coloré. Tout simplement.

Hormis nombre de pays étrangers, en France, seule la Champagne est autorisée à assembler un vin blanc et un vin rouge pour en faire un rosé. Même cette méthode a des règles précises. Par exemple, les vigneronnes et vignerons de Champagne ne peuvent le faire qu’avant la prise de mousse.

« 50 nuances de rosé »

Les couleurs du rosés sont multiples, obtenues à base de raisins rouges et liées au temps de contact entre le jus de raisin et la peau. Bien sûr, les mauvais vins ont mille techniques artificielles pour travailler la couleur (comme une filtration à travers du charbon). Les mauvais vins ne nous intéressant pas, concentrons-nous sur les nuances de rosés, leur origine.

Vin rosé par pressurage : on presse directement la vendange (entière ou éraflée), plus ou moins lentement selon ce que l’on souhaite obtenir, et on met le jus en cuve (ou barrique) pour que démarre la fermentation alcoolique. Par cette technique, on fait des rosés de couleur claire.

Vin rosé par macération : la différence avec la méthode précédente est simple. A réception de la vendange, on ne presse pas directement les raisins mais on les place en cuve pour les faire macérer (jusqu’à 24 heures, au-delà on s’approche du rouge). Les baies de raisin libèrent ainsi leur pulpe, leurs pépins et leur jus. C’est durant cette brève période de cuvaison que le jus se teinte, il rosit. On pressera ensuite le moût pour n’en extraire que la partie liquide, le jus de raisin, que l’on fera fermenter ; de préférence à basse température pour préserver un maximum d’arômes.

Vin rosé de saignée : la vendange est mise en cuve (comme pour le rosé de macération) et destinée à faire du rouge (pas comme le rosé de macération). Après un temps de macération défini (jusqu’à 24 heures), on tire de la cuve la partie du jus que l’on souhaite vinifier à part… il est déjà bien coloré, on le met à fermenter, ce sera notre rosé de saignée ; l’autre partie de la cuve est laissée à gentiment macérer pour donner un vin rouge.

Boire un rosé, mal de crâne assuré ?

Pas du tout ! Seul le fait de boire un mauvais vin (ou beaucoup trop de vin) vous assurera un mal de crâne. Le rosé, s’il est bien fait, n’aura pas d’excès de sulfites ni autres additifs par lequel votre foie se retrouverait submergé, provoquant ainsi une déshydratation et le fameux mal de crâne. Bu de manière raisonnable, le rosé vous procurera autant de plaisir que n’importe quelle couleur : rouge, blanc, orange !

Quel est le meilleur vin rosé du monde ?

En toute impartialité bien sûr, il y en a trois : Sunny Caaaaaaat (rosé de macération), Cosmic Caaaaaaat (rosé de saignée 24h) et Atomic Caaaaaaat (rosé de saignée 48h). Nous écrivons cela par pure expérience.

Conclusion

Le rosé, c’est un vrai vin, un vin singulier, un vin de BBQ, de grands repas, et toute l’année !