Brève de vin | Pourquoi est-il préférable de faire des vendanges manuelles ?
Sais-tu pourquoi il est préférable de faire des vendanges manuelles ? On t'explique !
Manuelle ou mécanique ?
Malgré la montée en puissance des vendanges mécaniques, on ne peut remplacer le savoir-faire, le toucher du vendangeur et la connaissance du vigneron.
En plus d’être un moment de convivialité (qui nécessite de l’huile de coude et un dos solide, on te l’accorde !), la récolte manuelle du raisin est également une méthode plus douce pour le raisin.
Cette méthode est fastidieuse, longue, mais il n’y a rien de tel que la main subtile de l’Homme pour récolter les grappes de raisin face à la fragilité de certains cépages. D'ailleurs, elle permet aussi de récolter le raisin mûr et laisser celui qui ne l'est pas sur la grappe (la vigne se nourrira du jus des grappes restantes, et oui !). la récolte manuelle permet aussi de trier les grappes dès la récolte. Ainsi, la qualité du raisin sera optimisée.
Mais ?
Bien qu’il y ait des débats, on le tranche : la vendange manuelle est bonne si la main d’œuvre est bonne. Dans le cas contraire, cela peut être mois bien que de la vendange mécanique.
La vendange manuelle nous semble essentielle pour réaliser les plus grandes cuvées. En revanche, la vendange mécanique peut tout à fait être adaptée à la récolte de raisins pour des vins de soif, voire de très belles cuvées. En outre, cela permet une économie d’échelle, donc des vins plus accessibles aux consommateurs. Les machines ont tellement été améliorées, qu’elles donnent de bons résultats.
En conclusion, il y a des conséquences positives sur les vins produits et leur image à la suite des récoltes manuelles (par exemple, certaines appellations comme le Champagne et Châteauneuf-du-Pape l’imposent dans leur cahier des charges). Chez Caaaaaaat, on te propose des vins récoltés avec nos mimines comme Atomic Caaaaaaat, Caaaaaaat Rosé et Banana Caaaaaaat, parfaits pour vous accompagner toute l'année !
Et si tu veux en savoir plus sur nos méthodes, c'est par ici.
Qu’est-ce qu’un vin nature ?
D’abord, chez Caaaaaaat on parle de vin « nature » plutôt que de vin « naturel », parce que par définition le vin est un produit culturel. Le vin ne se trouve pas naturellement dans la nature, il nécessite l’intervention de la vigneronne, du vigneron, pour naître du raisin (naturel lui).
Simplement dit, le vin nature est un vin produit le plus naturellement possible :
- Pas de produits de synthèse : ni dans les vignes, ni au chai, nulle part
- Des vendanges manuelles
- Un taux de soufre/SO2 total inférieur à 40mg/L
Autrement dit, on vise le PUR JUS de raisin fermenté. Cela devrait tout le temps être le cas, mais ce n’est pas si simple. La nature a ses caprices et nos sociétés ne vivent plus à son rythme. L’image ci-dessous résume bien les différences :

L’histoire du vin produit de manière naturelle remonte à l’Antiquité, bien avant l’arrivée des techniques de vinification industrielle du 20ème siècle, doublement amplifiées par la deuxième Guerre Mondiale : développement rapide de la pétrochimie (notamment par l’armement) puis course au rendement (lors de la reconstruction).
Dans les années 1980, en France, le mouvement pour le retour à une production naturelle des vins est né de personnages illustres tels que le « négociant-éleveur » du Beaujolais : Monsieur Jules Chauvet, également écrivain, scientifique et fin dégustateur. Jules Chauvet fut un pionnier, un de ces rares êtres humains pour qui l’adjectif « génial » a du sens. Dès les années 1950, il produisait des vins natures. Ses méthodes ont lentement infusé auprès d’esprits curieux comme celui de Jacques Néauport, producteur itinérant de vin, ainsi que l’emblématique vigneron du Beaujolais Marcel Lapierre (et bien d’autres).
Au cours des années 90, le mouvement des vins natures a continué à gagner en popularité en France, en Italie et en Slovénie, puis s’est rapidement répandu à travers l’Europe et le monde (notamment États-Unis et Australie) dès les années 2000.
Aujourd’hui – le grand-public étant de plus en plus conscients des avantages qu’une telle production apporte à leur santé et celle de notre environnement – de nombreux vigneron.nes convertissent leur vignoble ou optent dès le départ pour une agriculture saine et des méthodes de vinification naturelle (pour les plus curieux, suivez ce lien pour comprendre les différentes approches de l’agriculture vinicole : Quelles différences entre conventionnel, biologique, biodynamique, nature ?).
Comme nous faisons face à une grande vague d’écoblanchiment alias greenwashing, rappelons-nous qu’un vin gratuit ne peut pas exister. Soit on paie le prix en abîmant l’environnement, soit on paie en Euros.