Orange, quatrième couleur du vin

Qu’est-ce que le vin orange ?

Le vin orange, exclusivement issu de raisins blancs, est aussi appelé « vin blanc de macération » ; un indice sur l’origine de cette couleur orangée provenant justement de la macération des peaux avec le jus de raisin. Le vin orange est donc un vin blanc vinifié comme un rouge !

Alors que pour la grande majorité des vins blancs actuels les raisins sont directement pressés, ceux d’un vin orange (et rouge) macèrent avec la peau, les pépins, parfois les rafles, sur une durée allant de plusieurs jours à plusieurs mois. C’est cette macération, ce contact avec les matières solides du raisin, qui donne au vin blanc sa couleur orangée.

Origine

Contrairement à ce que l’on entend parfois, le vin orange n’est pas une nouvelle mode. C’est une pratique millénaire dont la renaissance moderne date des années 1990, dans la région italienne de Frioul-Vénétie julienne, plus précisément sa zone transfrontalière avec la Slovénie. Les vignerons majeurs de cette renaissance sont slovènes : Gravner, Radikon et Vodopivec. Depuis, nombre de producteurs de vin ont suivi leurs pas… dont Caaaaaaat !

Les premiers vins blancs étaient donc des vins oranges. Il est difficile de dater précisément leur apparition, car il semblerait que ces vins existaient avant même l’écriture (c’est dire si nous sommes loin d’une nouvelle mode). Il est toutefois probable que le vin orange trouve ses origines en Géorgie - connue pour ses vinifications en amphore de terre cuite (qvevri), toujours pratiquées aujourd’hui - puis s’inscrive dans les méthodes de vinification de l’Antiquité, période durant laquelle la conservation des vins se résolvait par l’ajout de matières exogènes (résine de pin, miel…) et/ou par macération prolongée, afin d’extraire des raisins les fameux polyphénols, puissants antioxydants.

Aujourd'hui

Ce n’est pas un hasard si le vin orange renaît dans le champ des vins natures. La tradition est vivante, en mouvement perpétuel. Elle accompagne les évolutions sociétales, le désir de changement de nouvelles générations promptes à agir pour leur bien-être et celui de leur environnement, jusque dans la sphère du plaisir.

Si vous voulez goûter un des multiples exemples de vin orange, commencez par O.G. Caaaaaaat ; O.G. pour « orange », O.G. pour « Original Gangsta », car vous savez désormais que le vin orange est le O.G. des vins blancs… et si vous ne comprenez toujours pas ce que nous racontons avec cette histoire d’O.G., allez écouter l’album qu’a sorti Ice-T en 1991.

Pour en savoir plus sur les vins oranges, nous vous invitons à vous procurer Le Rouge et le Blanc n°145 (page 26) et goûter les cuvées disponibles chez vos cavistes et bars à vin préférés.

Santé !


vendanges manuelles

Brève de vin | Pourquoi est-il préférable de faire des vendanges manuelles ?

Sais-tu pourquoi il est préférable de faire des vendanges manuelles ? On t'explique !

Manuelle ou mécanique ?

Malgré la montée en puissance des vendanges mécaniques, on ne peut remplacer le savoir-faire, le toucher du vendangeur et la connaissance du vigneron.

En plus d’être un moment de convivialité (qui nécessite de l’huile de coude et un dos solide, on te l’accorde !), la récolte manuelle du raisin est également une méthode plus douce pour le raisin.

Cette méthode est fastidieuse, longue, mais il n’y a rien de tel que la main subtile de l’Homme pour récolter les grappes de raisin face à la fragilité de certains cépages. D'ailleurs, elle permet aussi de récolter le raisin mûr et laisser celui qui ne l'est pas sur la grappe (la vigne se nourrira du jus des grappes restantes, et oui !). la récolte manuelle permet aussi de trier les grappes dès la récolte. Ainsi, la qualité du raisin sera optimisée.

Mais ?

Bien qu’il y ait des débats, on le tranche : la vendange manuelle est bonne si la main d’œuvre est bonne. Dans le cas contraire, cela peut être mois bien que de la vendange mécanique.

La vendange manuelle nous semble essentielle pour réaliser les plus grandes cuvées. En revanche, la vendange mécanique peut tout à fait être adaptée à la récolte de raisins pour des vins de soif, voire de très belles cuvées. En outre, cela permet une économie d’échelle, donc des vins plus accessibles aux consommateurs. Les machines ont tellement été améliorées, qu’elles donnent de bons résultats.

 

En conclusion, il y a des conséquences positives sur les vins produits et leur image à la suite des récoltes manuelles (par exemple, certaines appellations comme le Champagne et Châteauneuf-du-Pape l’imposent dans leur cahier des charges). Chez Caaaaaaat, on te propose des vins récoltés avec nos mimines comme Atomic Caaaaaaat, Caaaaaaat Rosé et Banana Caaaaaaat, parfaits pour vous accompagner toute l'année !

 

Et si tu veux en savoir plus sur nos méthodes, c'est par ici.


Vins natures Caaaaaaat Collection

Qu’est-ce qu’un vin nature ?

D’abord, chez Caaaaaaat on parle de vin « nature » plutôt que de vin « naturel », parce que par définition le vin est un produit culturel. Le vin ne se trouve pas naturellement dans la nature, il nécessite l’intervention de la vigneronne, du vigneron, pour naître du raisin (naturel lui).

Simplement dit, le vin nature est un vin produit le plus naturellement possible :

Autrement dit, on vise le PUR JUS de raisin fermenté. Cela devrait tout le temps être le cas, mais ce n’est pas si simple. La nature a ses caprices et nos sociétés ne vivent plus à son rythme. L’image ci-dessous résume bien les différences :

Qu’est-ce qu’un vin nature ?

L’histoire du vin produit de manière naturelle remonte à l’Antiquité, bien avant l’arrivée des techniques de vinification industrielle du 20ème siècle, doublement amplifiées par la deuxième Guerre Mondiale : développement rapide de la pétrochimie (notamment par l’armement) puis course au rendement (lors de la reconstruction).

Dans les années 1980, en France, le mouvement pour le retour à une production naturelle des vins est né de personnages illustres tels que le « négociant-éleveur » du Beaujolais : Monsieur Jules Chauvet, également écrivain, scientifique et fin dégustateur. Jules Chauvet fut un pionnier, un de ces rares êtres humains pour qui l’adjectif « génial » a du sens. Dès les années 1950, il produisait des vins natures. Ses méthodes ont lentement infusé auprès d’esprits curieux comme celui de Jacques Néauport, producteur itinérant de vin, ainsi que l’emblématique vigneron du Beaujolais Marcel Lapierre (et bien d’autres).

Au cours des années 90, le mouvement des vins natures a continué à gagner en popularité en France, en Italie et en Slovénie, puis s’est rapidement répandu à travers l’Europe et le monde (notamment États-Unis et Australie) dès les années 2000.

Aujourd’hui – le grand-public étant de plus en plus conscients des avantages qu’une telle production apporte à leur santé et celle de notre environnement – de nombreux vigneron.nes convertissent leur vignoble ou optent dès le départ pour une agriculture saine et des méthodes de vinification naturelle (pour les plus curieux, suivez ce lien pour comprendre les différentes approches de l’agriculture vinicole : Quelles différences entre conventionnel, biologique, biodynamique, nature ?).

Comme nous faisons face à une grande vague d’écoblanchiment alias greenwashing, rappelons-nous qu’un vin gratuit ne peut pas exister. Soit on paie le prix en abîmant l’environnement, soit on paie en Euros.