Interview de Romain Paire, Domaine des Pothiers, partenaire de la cuvée « Banana Caaaaaaat » 😻

Faire du vin à quatre-mains, c’est coupler le savoir-faire de vigneronnes et vignerons ancrés dans leur terroir à celui d’un ancien globe-trotter goûtant à tout, reniflant tout (comme un chat).

Romain

Vous en quelques mots ?
Le Domaine des Pothiers est un Domaine familial en polyculture. Le Domaine est historique, il est au sein de la famille depuis plusieurs siècles avec une grosse activité viticole et une partie élevage bovin (races Limousine et Jersiaise). J’ai voulu garder cette partie d’élevage afin de préserver une dimension agricole, et aussi parce qu’elle s’inscrit dans la dimension biodynamique du domaine.

Quel a été votre déclic pour faire du vin ?
Je n’ai pas vraiment eu de déclic puisque j’ai toujours vu mon Père travailler les vignes et faire du vin, j’ai toujours pris plaisir à aller travailler avec lui. Un jour, je me suis dit que je continuerai le métier, que je reprendrai le domaine. Il me semble que j’ai toujours eu cela en moi.

Comment travaillez-vous à la vigne et au chai ?
Avec respect pour le vivant, en préservant les équilibres. Nous travaillons en Biodynamie et cherchons à avoir le moins d’impact possible sur le milieu naturel. Nous cultivons les vignes de la manière la plus douce et la plus respectueuse possible.
En cave, nous essayons de travailler avec le minimum d’intrant, voire aucun intrant, afin de respecter le raisin, le vin et son consommateur.

Le Vin

Qu’est-ce qui selon vous est essentiel pour faire un bon vin ?
Du bon raisin évidemment !
Faire du bon vin c’est une multitude de petits détails, certains semblent insignifiants mais sont importants. Il faut de l’attention et de la rigueur. Surtout, le bon vin se fait à la vigne et par la qualité du raisin, ensuite c’est à nous d’en tirer le meilleur.

Un message derrière vos vins ?
Non, je ne fais pas de politique. Je ne crois pas qu’il y ait de message derrière mes vins. Ce que j’essaye de transmettre c’est de prendre du plaisir, le vin c’est la fête, la folie, de bons moments et je ne veux pas que mon vin soit dogmatique, surtout pas !

Que souhaiteriez-vous dire à tous ceux et celles qui veulent devenir vigneronne, vigneron ?
De foncer ! D’y aller parce que cela n’a rien d’impossible ! S’ils ont l’envie, il n’y a aucune raison que cela ne marche pas. Il y aura forcément du boulot (rires) mais il faut foncer !

Les Rêves

Ce que vous avez le plus aimé en cocréant Banana Caaaaaaat ?
J’aime la relation que nous avons avec Christophe parce qu’on travaille en confiance et cela me pousse à faire des vins différents, cela me sort un peu de ma zone de confort. Je comprends ce que veut Christophe et sa manière de voir le vin qui est parfois un peu différente de la mienne. Je travaille donc à sa manière à travers nos collaborations, cela pose de bonnes questions.

Un rêve de vigneron à nous partager ?
Mon but est d’essayer de faire toujours mieux en qualité et non de me développer en quantité.
Je voudrais aller un peu plus dans la finesse, et améliorer certains détails.
Garder le principe de polyculture et même le développer, essayer d’avoir quelque chose d’encore plus large, intégrer de nouvelles choses au domaine, peut-être de l’accueil ou de la restauration par exemple. Diversifier davantage le Domaine en tâchant de le faire intelligemment, écologiquement et socialement.

Merci Romain d’avoir pris le temps de l’interview.
Merci à l’équipe du Domaine des Pothiers d’être nos partenaires.
On vous aime !


Interview de Michel Maestrojuan, Domaine Entras, partenaire des cuvées Karate et Cosmic Caaaaaaat 😻

Faire du vin à quatre-mains, c’est coupler le savoir-faire de vigneronnes et vignerons ancrés dans leur terroir à celui d’un ancien globe-trotter goûtant à tout, reniflant tout (comme un chat, oui oui).

Pour notre rouge de repas, notre Merlot qui redonne ses lettres de noblesse à ce joli cépage décrié, le fameux Karate Caaaaaaat (qui est entre 45 et 1200 fois moins cher que Pétrus), nous partons en Gascogne, au Domaine Entras, chez le vigneron Michel Maestrojuan.

Vous en quelques mots ?
Grand, blond, chevelu et beau... non je plaisante !

Quel a été votre déclic pour le vin ?
Je suis fils de vigneronne et vigneron. J'ai toujours vécu à proximité des odeurs de fermentation (en cave) ou de vignes l'été (traitement BIO), l'effervescence des vendanges… au rythme des saisons. Pour autant, je crois que j'ai découvert la magie du vin dans le club d’œnologie de mon école d'agronomie. On était tous très enthousiastes, curieux, on goûtait beaucoup et j'ai plongé avec passion. Quelques années plus tard, je suis revenu sur les terres de mon enfance et me suis lancé dans l'aventure de faire le vin.

De quelle manière travaillez-vous ?
Je cultive un domaine de 29 hectares de vignes et 60 hectares de cultures diverses comme le blé, petit épeautre, soja, fenugrec, triticale, féverole. Tout le domaine est certifié Agriculture Biologique en 2021. J'utilise des couverts végétaux dans mes vignes et je replante des haies aux essences locales et variées. J'introduis peu à peu des préparations biodynamiques à mes cultures et j'observe les résultats. Je vinifie avec des levures indigènes. Au chai, j'utilise des cuves, des barriques, des foudres, des jarres. Je fais des élevages longs avec ou sans soufre selon les cuvées. J'essaie d'avancer librement dans mes choix et je crois que le vin peut s'en ressentir.

Un message derrière vos vins ?
Buvez-moi, je suis bon et sain, je vous veux du bien.

Ce que vous avez le plus aimé en cocréant Karate Caaaaaaat et Cosmic Caaaaaaat ?
La rencontre avec Christophe K, l'électron libre catalyseur de vin et de vigneron.

Des projets à venir ?
« Orange is the new wine ». Christophe et moi travaillons en ce moment sur une nouvelle collaboration colorée.

Le rêve d’un vigneron ?
Faire un vin gouleyant et profond dont on souhaite boire toute la bouteille d'un trait.

Merci Michel d’avoir pris le temps de l’interview. Merci au Domaine Entras d’être notre partenaire.
On vous aime !


Le rosé, c'est du vin ?

Le rosé, c’est du vin ?

Allons droit au but : oui ! c’est même la deuxième couleur la plus bue en France et dans le monde, devant le blanc et après le rouge (sources : FranceAgriMer et OIV).

D’où vient le rosé ?

Le vin français a commencé en Provence, premier vignoble historique de France datant du VIème siècle avant J.C. La vigne y a été introduite par les Phocéens ou les Phéniciens (les historiens hésitent encore !). Cela pose les choses, n’est-ce pas ? La plus grande région productrice de rosé au monde a plus de 2500 ans.

La production de rosé est un savoir-faire français ancestral. Toutes les régions viticoles françaises en produisent, que cela soit en AOP (Appellation d’Origine Protégée), IGP (Indication Géographique Protégée) ou en Vin de France.

Comment fait-on du rosé ?

En France, le rosé est un vin à part entière, qui demande un véritable savoir-faire. Il est produit de manière volontaire, avec des choix de cépages et terroirs spécifiques pour son élaboration. Il tire sa couleur de la peau de raisins rouges. Le jus de raisin est en contact avec les peaux pendant un laps de temps défini par celui ou celle qui le produit : plus ce sera long, plus le vin sera coloré. Tout simplement.

Hormis nombre de pays étrangers, en France, seule la Champagne est autorisée à assembler un vin blanc et un vin rouge pour en faire un rosé. Même cette méthode a des règles précises. Par exemple, les vigneronnes et vignerons de Champagne ne peuvent le faire qu’avant la prise de mousse.

« 50 nuances de rosé »

Les couleurs du rosés sont multiples, obtenues à base de raisins rouges et liées au temps de contact entre le jus de raisin et la peau. Bien sûr, les mauvais vins ont mille techniques artificielles pour travailler la couleur (comme une filtration à travers du charbon). Les mauvais vins ne nous intéressant pas, concentrons-nous sur les nuances de rosés, leur origine.

Vin rosé par pressurage : on presse directement la vendange (entière ou éraflée), plus ou moins lentement selon ce que l’on souhaite obtenir, et on met le jus en cuve (ou barrique) pour que démarre la fermentation alcoolique. Par cette technique, on fait des rosés de couleur claire.

Vin rosé par macération : la différence avec la méthode précédente est simple. A réception de la vendange, on ne presse pas directement les raisins mais on les place en cuve pour les faire macérer (jusqu’à 24 heures, au-delà on s’approche du rouge). Les baies de raisin libèrent ainsi leur pulpe, leurs pépins et leur jus. C’est durant cette brève période de cuvaison que le jus se teinte, il rosit. On pressera ensuite le moût pour n’en extraire que la partie liquide, le jus de raisin, que l’on fera fermenter ; de préférence à basse température pour préserver un maximum d’arômes.

Vin rosé de saignée : la vendange est mise en cuve (comme pour le rosé de macération) et destinée à faire du rouge (pas comme le rosé de macération). Après un temps de macération défini (jusqu’à 24 heures), on tire de la cuve la partie du jus que l’on souhaite vinifier à part… il est déjà bien coloré, on le met à fermenter, ce sera notre rosé de saignée ; l’autre partie de la cuve est laissée à gentiment macérer pour donner un vin rouge.

Boire un rosé, mal de crâne assuré ?

Pas du tout ! Seul le fait de boire un mauvais vin (ou beaucoup trop de vin) vous assurera un mal de crâne. Le rosé, s’il est bien fait, n’aura pas d’excès de sulfites ni autres additifs par lequel votre foie se retrouverait submergé, provoquant ainsi une déshydratation et le fameux mal de crâne. Bu de manière raisonnable, le rosé vous procurera autant de plaisir que n’importe quelle couleur : rouge, blanc, orange !

Quel est le meilleur vin rosé du monde ?

En toute impartialité bien sûr, il y en a trois : Sunny Caaaaaaat (rosé de macération), Cosmic Caaaaaaat (rosé de saignée 24h) et Atomic Caaaaaaat (rosé de saignée 48h). Nous écrivons cela par pure expérience.

Conclusion

Le rosé, c’est un vrai vin, un vin singulier, un vin de BBQ, de grands repas, et toute l’année !


vin bio; vin biodynamique ; rosé de provence

Interview du Domaine de la Navicelle, partenaire de notre Côtes de Provence "Sunny Caaaaaaat"

Faire du vin à quatre-mains, c’est coupler le savoir-faire de vigneronnes et vignerons ancrés dans leur terroir à celui d’un ancien globe-trotter goûtant à tout, reniflant tout (comme un chat, oui oui).

Pour notre rosé d’été, c’est en Provence que nous partons, avec le magnifique Domaine de la Navicelle, dont les 21 hectares de vignes sont cultivés avec la volonté de régénérer l’écosystème, de respecter le vivant. Les vignes sont certifiées Agriculture Biologique et Biodynamique (Demeter).

A la tête du commerce et de la production : Alice et Romain.

Si vous deviez décrire le Domaine en quelques mots ?
Romain - La Navicelle : écosystème, biodiversité, influence maritime sont les principales caractéristiques du domaine ! Le tout, en mettant en évidence une notion de terroir très prononcée.

Comment travaillez-vous à la vigne et au chai ?
Romain - L’agriculture biologique et les méthodes biodynamiques sont le quotidien de l’équipe, avec une préoccupation particulière de la vie du sol. Zéro désherbage chimique, zéro insecticide, 100% vendanges manuelles, tri ultra-sélectif, vinifications en sélection parcellaire absolue, sont les clés de la finesse et l’expression de nos vins.

Qu’est-ce qui selon vous est essentiel pour faire un bon vin ?
Alice - De beaux raisins, récoltés au bon moment car tout se passe d'abord à la vigne ! Puis la passion, la patience et un grain de folie.

On a cocréé Sunny Caaaaaaat. Qu’avez-vous le plus aimé (à part Christophe 😸) en cocréant un vin de la collection Caaaaaaat ?
Alice - Christophe est un passionné, comme nous ! Créer avec lui était une évidence. Il sait retranscrire notre travail, l'expliquer à ses clients avec fougue et talent. C'est une belle synergie et une aventure humaine avant tout. Et puis on adore les chats !

Que souhaiteriez-vous dire à toutes celles et ceux qui souhaitent travailler dans les mondes du vin ?
Alice - Le monde du vin est passionnant, riche et multiple, mais paradoxalement assez petit. Rien n'est facile, il faut de la patience, être curieux, ouvert et créatif.

Une ode à la Provence ?
Alice & Romain - La Provence est un exaltateur de sens ! Les odeurs de garrigue et de lavande, le chant des cigales et du vent dans les pins, les lumières si changeantes, les couleurs vives... On en prend plein le nez, les papilles et les pupilles !

Chez Caaaaaaat, nous aimons le Domaine de la Navicelle car c’est un rare domaine de Provence à porter autant d’importance au terroir et au respect du vivant. Avoir la volonté de travailler du vin bio, du vin biodynamique c'est assez rare pour un rosé de Provence !

Ils ont aussi une particularité : le Tibouren ! Un cépage atypique présent dans l’assemblage fou de la cuvée Sunny Caaaaaaat. Et bien sûr, comme tous nos quatre-mains, cette cuvée est avant tout le fruit d’une coopération d’êtres humains qui s’apprécient et se respectent.


Interview du Fondateur Christophe Kaczmarek

Qui êtes-vous ?

Fou de vin, j'y consacre ma vie. D'abord salarié au sein d’entreprises du vin, j'ai décidé de donner 100% de mon temps à des vins que j'aime, à une idée de la vie que je souhaite partager.

Concrètement, j’ai commencé à travailler dans le vin en 2007. Alors que je cherchais un job étudiant, un camarade m’a orienté sur le Repaire de Bacchus. Il m’a dit « c’est pour toi ça ! Va voir Paolo Bouca Nova de ma part ». Je me suis présenté à la cave de la rue de Montorgueil, ai rencontré un mentor devenu un Ami, l’histoire d’amour avec le vin venait de commencer. Avant de passer la porte de cette cave, je ne connaissais rien au vin. Après six mois de travail, je me suis dit que le vin serait ma vie. Je suis passé par différents métiers du vin : vendangeur, serveur, caviste, responsable export, manager de bar à vin (en Nouvelle Zélande !), agent, négociant... Aujourd’hui, je me concentre sur ce qui me semble le plus important : des vins dont le mot d’ordre est RESPECT.

C’est en 2015 que je crée COQ AU VIN, agence de vins issus d’une agriculture biologique et biodynamique, où mon travail se concentre sur douze domaines clefs apportant un soin particulier à la Terre. Grâce à ce nombre réduit de domaines, je connais les vignobles et les vins par cœur, je transmets la passion des vigneronnes et vignerons, je suis leur travail de près et en fais directement partie.

Comme avec douze domaines, on ne gagne pas sa vie (et comme ma tête bouillonne), j’ai décidé de créer mes propres cuvées avec l’ambition de créer un pont entre les mondes du vin. De cette réflexion est née la collection Caaaaaaat, collection de vins libres coproduits avec des vignerons talentueux. Le mot d’ordre est toujours « respect » de la faune, de la flore, de l’humain, de toute forme de vie, dans une liberté totale de ton, de contenant et de contenu.

Quels types de vins sont produits dans la collection Caaaaaaat ?

Liberté et Respect sont les mots clés. Nous travaillons à faire les vins le plus simplement possible : avec du jus de raisin fermenté, des vins bio, en biodynamie, sans soufre ajouté, certifiés ou non. Et comme « la simplicité est la plus grande des sophistications » (c’est pas Caaaaaaat qui le dit, c’est Leonard de Vinci !), cela demande beaucoup de soin, de temps et d’humain. C’est un numéro d’équilibriste. Dit autrement : faire du vin nature, c’est peindre un Rembrandt.

Pourquoi des chats dans l’espace ?

Premièrement, parce que les supernovas sont des explosions interstellaires exceptionnelles. Elles dégagent du gaz et de la poussière chauffés à des millions de degrés, créant ainsi de superbes couleurs. Les couleurs bleues et vertes viennent de l’émission de rayons X par du gaz chauffé à des millions de degrés suite aux déflagrations générées par l’explosion de la supernova. Le rouge représente de la poussière brûlante et le jaune de jeunes étoiles, tous deux détectés aux infrarouges.

Deuxièmement, les chats sont spéciaux. Ce qui nous questionne : sont-ils des extraterrestres propulsés des confins de la galaxie par l’explosion de la supernova Kitty Caaaaaaat ?

N’avez-vous pas peur de déstabiliser le consommateur français ?

En tant qu’entrepreneur, la peur est un bagage que je tâche de laisser en soute ! Le vin est un secteur traditionnel où nous n’osons pas assez. J’ai pris le pari de m’adresser à une audience ouverte d’esprit qui sera bluffée par la qualité des vins. Dégustés à l’aveugle, les Caaaaaaat mettent K.O. les préjugés et le snobisme. Tant mieux si notre approche déstabilise et ouvre une discussion, un débat, on adore ça en France !

Qui ciblez-vous ?

Haha ! Si je n’étais pas un homme égaré dans les affaires, j’aurais une réponse toute faite… et je n’en ai pas ! Je veux conserver une liberté vis-à-vis de nos productions, un ciblage viendrait l’altérer. Créer un pont entre les mondes du vin demande justement à ne pas se restreindre à une population précise. Voir nos vins bus par toute personne (en âge de consommer du vin), quelle qu’elle soit, nous rend heureux.

Que souhaitez-vous transmettre à travers votre concept ?

Si, avec la collection Caaaaaaat, je peux apporter un plaisir sensoriel et de la rigolade, c’est réussi ! comme avec la cuvée Karate Caaaaaaat qui est un pur jus, un superbe vin nature de gastronomie.

Allons plus loin. Dans ce monde du premier degré, où les idées et les individus sont stigmatisés, il est nécessaire de ne pas se prendre au sérieux. Nous sommes rigoureux, intransigeants dans notre travail et c’est justement parce que je travaille avec d’excellentes vigneronnes et des vignerons talentueux, que je peux me permettre d’être décalé. Je suis à l’aise avec ça. Les vins que nous proposons sont faits avec un soin extrême (bien plus que nombre de vins dits « prestigieux »).

La vie est courte et nous ne sommes que poussière, alors ne gâchons pas de temps à nous prendre au sérieux.

Comment voyez-vous les trois prochaines années ?

En termes de production, la collection Caaaaaaat proposera neuf vins, comme les neuf vies du chat ! Ce sera trois blancs, trois rosés, trois rouges (passionnés de numérologie, je vous ai compris). Je vais continuer à sortir des sentiers battus dans nos coproductions, intégrer des artistes à nos projets, aller toujours plus loin dans notre engagement écologique avec un allégement maximal des bouteilles, les consigner là où c’est possible, maintenir évidemment le 100% « Made in France », et bien sûr faire émerger des territoires viticoles français mésestimés avec le rosé en levures indigènes Cosmic Caaaaaaat ou simplement apporter un autre regard sur le connu comme avec la cuvée Atomic Caaaaaaat… en bref : ça foisonne !

A titre personnel : continuer à apprendre. Le vin est un monde infini où on ne cesse d’apprendre, et c’est encore plus vrai à l’ère de changements climatiques extrêmement rapides. L’expertise dans le vin est une étiquette posée par des courtisans sur leurs Pygmalion. Le sujet est vaste et historique. Qui peut prétendre parfaitement connaître 8000 ans de travail de la vigne et de fabrication du vin ? C’est là toute la beauté, l’extraordinaire du vin, dont je continuerai de nourrir mon corps et mon esprit, les trois prochaines années et toute ma vie.

Parlez-nous de votre Caaaaaaat préféré ?

Je les aime tous ! Je ne veux pas proposer un vin qui ne me plaise pas d’un point de vue organoleptique. Pas de chouchou inavoué donc, mais bientôt une nouvelle cuvée : un vin blanc de macération issue d’une très belle parcelle du Domaine Entras. Ce Caaaaaaat a tout d’un grand vin : c’est un vin orange, un vin blanc de macération qui a demandé un travail minutieux, manuel, d’une grande précision. C’est un vin nature, élevé avec le plus grand soin (cuves, barriques et jarre). Il a une couleur magnifique, c’est un vin à mettre sur toute bonne table ! Pour y parvenir, nous réalisons un nouveau numéro d’équilibriste… verdict à sa sortie en septembre 2022.

Une phrase pour résumer votre lien avec l’univers du vin

Au quotidien, je suis fou de vin, un geek, un nerd, un passionné.
Professionnellement : si le vin est une symphonie, le terroir en est la partition, le vigneron l’interprète, et je tâche de trouver ma place dans l’orchestre.

Un dernier mot sur le futur ?

Oui ! Je travaille au projet de planter des vignes sur deux à trois hectares, des cépages résistants, appelés aussi « hybrides », pour produire des vins de soif, et de la complantation en blanc et en rouge pour des vins de terroir. Ce projet coexistera avec la collection Caaaaaaat avec laquelle je m’éclate, son développement est encore confidentiel, nous aurons l’occasion d’en reparler. Vive le bon vin !


Caaaaaaat Collection - Vin nature Cosmic caaaaaaat

Créer un pont entre les mondes du vin

Avec la collection de vins Caaaaaaat, on te le redit, on veut créer un pont entre les buveurs de vins industriels et ceux qui boivent des vins natures. Les premiers achètent ce type de vin pour des questions de prix, les seconds par rapport à l’idée qu’ils se font de la vie. Au milieu de cet océan de vin nagent ceux qui sont guidés par mille critères dont leur goût, leurs instincts, les recommandations des critiques à qui ils donnent du crédit, les copains…

Créer ce pont ne plaît pas aux ayatollahs de tous bords (n’est-ce pas le propre de l’ayatollah que de construire son aura sur l’intolérance ?). Il est ainsi facile de critiquer en se trouvant à l’extérieur du problème. La question est bien différente quand on le vit au quotidien. On ne peut pas ignorer que 88% du vin est acheté en grande distribution (source : La Revue du Vin de France), ni ignorer que les caves et bars à vin nature fleurissent comme jamais (source : nos yeux, avec et sans lunettes). L’obstacle principal dans cette création de pont est donc l’ignorance. Celle qui sonne comme du bon sens : « pourquoi payer plus que 5€ pour un vin alors que celui que j’achète me plaît à ce prix ? », « pourquoi n’y a-t-il pas que des vins natures ? », celle qui demande de s’intéresser au sujet « quelles sont les différences entre agriculture conventionnelle, biologique, biodynamique, nature ? ».

Quand on critique le vigneron qui utilise de la chimie pour produire du vin, on se trompe de combat. Quand on critique un consommateur qui achète son vin 5€ ou en grande distribution ou issu de l’industrie chimique, on se trompe de combat. Le VRAI combat est contre l’ignorance et contre l’industrie chimique (à tout le moins l’industrie productrice de poisons) qui, elle, sait très bien ce qu’elle fait. Ne menons pas le combat superficiel s’apparentant à un souffle aigre sur les braises de l’entre-soi, cette critique simpliste déversée contre les vignerons et les consommateurs de vin. Certes, tous ont une responsabilité, mais ce ne sont pas des assassins.

Les labels florissant, associations et autres cautions, répondent au problème en surface, y ajoutant souvent de la confusion. C’est un constat. On n’est pas contre (au contraire !) mais on pense que ce n’est pas suffisant. En tant que producteurs de vin, on essaie de créer un pont entre les mondes du vin, ce breuvage millénaire moteur d’un humanisme universel. En combattant l’ignorance qui mène à l’entre-soi, à une forme d’obscurantisme doux donc toléré, on se heurte à la résistance au changement, la peur, et le socle de certitudes sur lequel elle s’est construite. Dans l’infobésité que nourrissent les réseaux sociaux, il faut se spécialiser pour se distinguer, se rendre visible. C’est une réponse pragmatique, symptomatique de notre ère bouffie par l’information, mais aussi une source d’incompréhension pour qui veut n’entendre que des idées qui confortent les siennes. Or, l’apprentissage se fait dans l’altérité. C’est avec nuance et patience que nous avançons dans la connaissance. Expliquer la différence entre les méthodes de viticulture, et pourquoi elles existent, demande du temps et doit être suffisamment sexy pour rassembler une audience. Les parties prenantes des media s’y attèlent avec nombre de journaux, magazines, blog, chroniques et émissions… notre rôle est de proposer un apprentissage par le produit en lui-même, le vin, source de plaisir, de partage et de goût. Dans ce processus, on veut s’amuser, t’entraîner avec nous, y mettre de la joie-de-vivre, et c’est exactement pourquoi on existe (ça, et envoyer des chats dans l’espace).


Vins natures Caaaaaaat Collection

Qu’est-ce qu’un vin nature ?

D’abord, chez Caaaaaaat on parle de vin « nature » plutôt que de vin « naturel », parce que par définition le vin est un produit culturel. Le vin ne se trouve pas naturellement dans la nature, il nécessite l’intervention de la vigneronne, du vigneron, pour naître du raisin (naturel lui).

Simplement dit, le vin nature est un vin produit le plus naturellement possible :

Autrement dit, on vise le PUR JUS de raisin fermenté. Cela devrait tout le temps être le cas, mais ce n’est pas si simple. La nature a ses caprices et nos sociétés ne vivent plus à son rythme. L’image ci-dessous résume bien les différences :

Qu’est-ce qu’un vin nature ?

L’histoire du vin produit de manière naturelle remonte à l’Antiquité, bien avant l’arrivée des techniques de vinification industrielle du 20ème siècle, doublement amplifiées par la deuxième Guerre Mondiale : développement rapide de la pétrochimie (notamment par l’armement) puis course au rendement (lors de la reconstruction).

Dans les années 1980, en France, le mouvement pour le retour à une production naturelle des vins est né de personnages illustres tels que le « négociant-éleveur » du Beaujolais : Monsieur Jules Chauvet, également écrivain, scientifique et fin dégustateur. Jules Chauvet fut un pionnier, un de ces rares êtres humains pour qui l’adjectif « génial » a du sens. Dès les années 1950, il produisait des vins natures. Ses méthodes ont lentement infusé auprès d’esprits curieux comme celui de Jacques Néauport, producteur itinérant de vin, ainsi que l’emblématique vigneron du Beaujolais Marcel Lapierre (et bien d’autres).

Au cours des années 90, le mouvement des vins natures a continué à gagner en popularité en France, en Italie et en Slovénie, puis s’est rapidement répandu à travers l’Europe et le monde (notamment États-Unis et Australie) dès les années 2000.

Aujourd’hui – le grand-public étant de plus en plus conscients des avantages qu’une telle production apporte à leur santé et celle de notre environnement – de nombreux vigneron.nes convertissent leur vignoble ou optent dès le départ pour une agriculture saine et des méthodes de vinification naturelle (pour les plus curieux, suivez ce lien pour comprendre les différentes approches de l’agriculture vinicole : Quelles différences entre conventionnel, biologique, biodynamique, nature ?).

Comme nous faisons face à une grande vague d’écoblanchiment alias greenwashing, rappelons-nous qu’un vin gratuit ne peut pas exister. Soit on paie le prix en abîmant l’environnement, soit on paie en Euros.